Un site pilote pour le démantèlement : CHINON

26/01/2019 20:28

Nucléaire : la centrale de Chinon sera un site pilote pour le démantèlement

Publié le 25/01/2019 à 04:55|Mis à jour le 25/01/2019 à 07:48

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Le futur bâtiment devrait prendre place sur une des zones proche du périmètre de la centrale nucléaire de Chinon.

Le futur bâtiment devrait prendre place sur une des zones proche du périmètre de la centrale nucléaire de Chinon. 
© (Photo-montage fourni par EDF)

 

Un démonstrateur industriel unique au monde sera construit pour tester, valider et optimiser les procédés de démantèlement de la filière graphite gaz.

 

La centrale de Chinon est le premier site électronucléaire civil à avoir été mis en service en France, ne manque pas de rappeler son directeur, Antoine Ménager. Ce sera aussi, logiquement, le premier site à entamer la déconstruction de ses deux réacteurs uranium graphite gaz, fermés depuis 1985, et qui vont demander une déconstruction particulièrement délicate, seuls deux réacteurs de ce type ayant été démantelés à ce jour dans le monde, et eux étaient de petite taille.

EDF tient donc à être exemplaire en la matière, d’autant que « les technologies qui y seront développées intéresseront les autres pays ayant utilisé la filière graphite gaz », explique Estelle Desroches, directrice du projet Graphite pour EDF.

Ce démantèlement des unités se fera essentiellement par des machines radio-commandées. D’où la nécessité d’être sûr de ses outils et donc de pouvoir les tester grandeur nature.

Aucune radioactivité

Voilà pourquoi, EDF a décidé de créer un démonstrateur industriel qui accueillera des bancs d’essai physiques pour les outils à tester, avec des maquettes à l’échelle 1 de différentes parties du caisson réacteur.

Chinon a été choisi pour accueillir dans l’environnement de la centrale ce démonstrateur, sous forme d’un hall d’essais de 70 m sur 40 mètres, où tout pourra être simulé sans risque, car le bâtiment ne contiendra aucune radioactivité.

Le chantier débutera mi-2020 pour une livraison en 2022, ce qui donnera le temps de sécuriser l’ensemble des opérations de démantèlement qui débuteront en ce qui concerne le réacteur Chinon A 2, vers 2030.

En concurrence avec d’autres sites nationaux, Chinon voit là renforcé son rôle de site précurseur. Et pilote en matière de formation. De quoi satisfaire le président de la Communauté de communes Chinon Vienne et Loire, Jean-Luc Dupont, pour qui c’est « un signal important pour le territoire avec cette création d’un vrai pôle d’excellence dans une filière d’avenir ».