Rapport du HCTISN (Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire) sur le cycle du combustible

12/10/2018 15:13

Le Haut Comité a publié un volumineux RAPPORT sur le CYCLE DU COMBUSTIBLE : il fait 101 pages !

En page 97 - Le projet de piscine de stockage centralisée et... pour la 1ère fois "publiquement", un schéma du plan de la future installation

Pour la création de ces nouvelles capacités d’entreposage, EDF a engagé l’étude d’une piscine d’entreposage avec l’objectif d’entreposer les combustibles MOX usés et URE usés issus de l’exploitation du parc nucléaire en attente de leur valorisation dans des réacteurs de 4ème génération ou, à défaut, de leur stockage à Cigéo si cette filière ne devait pas être développée à l’avenir.

Pour répondre à ce besoin, EDF envisage pour cette installation d’entreposage une durée d’exploitation de l’ordre d’une centaine d’années.

EDF envisage également que cette piscine permette, en tant que de besoin, l’entreposage des combustibles RNR usés issus du fonctionnement du réacteur Superphénix ainsi que l’entreposage transitoire de combustibles UNE usés.

Ce projet, s’il est confirmé par EDF, devra également faire l’objet d’une concertation publique.

 

Et en page 99 et 100 - Informations et communications publiées à destination du public des différents acteurs du cycle du nucléaire : Ministère de la transition écologique et solidaire MTES (rubrique « Energies »), ASN, IRSN, EDF, ORANO (La Hague, Tricastin, Malvési , Melox, réaménagement des anciens sites miniers français) CEA,  ANDRA (projet CIGEO, labo,sites de stockage).
 

Page 98 - Point de vue des trois associations : ACRO (Association pour le Contrôle de la Radio-Activité dans l'Ouest), Greenpeace et France Nature Environnement.

  • Les associations signataires saluent la publication de ce rapport qui fait un bilan sur le combustible nucléaire, son utilisation, traitement et devenir, même s’il reste incomplet. Plusieurs questions sont sans réponse.
  • Il apparaît que moins de 1% des combustibles irradiés sont recyclés actuellement (0,9%) et il est abusif de parler de « cycle » et encore plus de « cycle fermé ». La terminologie « cycle ouvert » pour qualifier l’absence de cycle frise le ridicule. Par ailleurs, plus du tiers des combustibles usés issus des réacteurs à eau pressurisée d’EDF ne sont actuellement pas retraités, quarante ans après le premier déchargement.
  • Le combustible MOX n’est utilisé que dans les réacteurs les plus anciens. Leur arrêt progressif dans les années à venir va entraîner une baisse du retraitement et du taux de recyclage. Comme le rapport n’aborde pas cette évolution, nous demandons la publication complète du rapport « Impact Cycle 2016 » établi par EDF au nom également d’Orano Cycle et de l’Andra et du rapport d’expertise de l’IRSN sur le dossier. Nous regrettons de ne pas avoir été suivis par le Haut comité sur ce sujet.
  • La classification en matières valorisables des combustibles irradiés non traités et de l’uranium de retraitement repose sur une chimère, la génération IV de réacteurs nucléaires refroidis au sodium, un métal qui s’enflamme spontanément à l’air et qui explose dans l’eau. Le concept date des années 1950 et, s’il devait aboutir, aura fait l’objet de plus d’un siècle de recherches et développements. De plus, la puissance du projet de démonstrateur Astrid a été revue à la baisse. Il n’est pas raisonnable de bâtir la politique de gestion des matières et déchets nucléaires français sur cette promesse peu réaliste. Il est indispensable de présenter un plan de gestion alternatif sans génération IV.
  • Il en est de même pour les grands projets structurants, comme le centre d’enfouissement Cigéo, qui fait l’objet de fortes contestations et qui n’est pas encore qualifié. Là encore, il est important de travailler à un plan de gestion alternatif des déchets radioactifs.
  • Le reclassement des matières dites valorisables en déchets radioactifs aura un impact énorme sur la gestion des déchets radioactifs et doit être préparé. Il est interdit de stocker en France des déchets radioactifs d’origine étrangère. Est-ce que les matières valorisables d’origine étrangère devenues déchets seront renvoyées dans leur pays d’origine ?
 


En savoir plus : https://www.sdn-berry-giennois-puisaye.fr/

Le Haut Comité a publié un volumineux RAPPORT sur le CYCLE DU COMBUSTIBLE : il fait 101 pages !

En page 97 - Le projet de piscine de stockage centralisée et... pour la 1ère fois "publiquement", un schéma du plan de la future installation

Pour la création de ces nouvelles capacités d’entreposage, EDF a engagé l’étude d’une piscine d’entreposage avec l’objectif d’entreposer les combustibles MOX usés et URE usés issus de l’exploitation du parc nucléaire en attente de leur valorisation dans des réacteurs de 4ème génération ou, à défaut, de leur stockage à Cigéo si cette filière ne devait pas être développée à l’avenir.

Pour répondre à ce besoin, EDF envisage pour cette installation d’entreposage une durée d’exploitation de l’ordre d’une centaine d’années.

EDF envisage également que cette piscine permette, en tant que de besoin, l’entreposage des combustibles RNR usés issus du fonctionnement du réacteur Superphénix ainsi que l’entreposage transitoire de combustibles UNE usés.

Ce projet, s’il est confirmé par EDF, devra également faire l’objet d’une concertation publique.

 

Et en page 99 et 100 - Informations et communications publiées à destination du public des différents acteurs du cycle du nucléaire : Ministère de la transition écologique et solidaire MTES (rubrique « Energies »), ASN, IRSN, EDF, ORANO (La Hague, Tricastin, Malvési , Melox, réaménagement des anciens sites miniers français) CEA,  ANDRA (projet CIGEO, labo,sites de stockage).
 

Page 98 - Point de vue des trois associations : ACRO (Association pour le Contrôle de la Radio-Activité dans l'Ouest), Greenpeace et France Nature Environnement.

  • Les associations signataires saluent la publication de ce rapport qui fait un bilan sur le combustible nucléaire, son utilisation, traitement et devenir, même s’il reste incomplet. Plusieurs questions sont sans réponse.
  • Il apparaît que moins de 1% des combustibles irradiés sont recyclés actuellement (0,9%) et il est abusif de parler de « cycle » et encore plus de « cycle fermé ». La terminologie « cycle ouvert » pour qualifier l’absence de cycle frise le ridicule. Par ailleurs, plus du tiers des combustibles usés issus des réacteurs à eau pressurisée d’EDF ne sont actuellement pas retraités, quarante ans après le premier déchargement.
  • Le combustible MOX n’est utilisé que dans les réacteurs les plus anciens. Leur arrêt progressif dans les années à venir va entraîner une baisse du retraitement et du taux de recyclage. Comme le rapport n’aborde pas cette évolution, nous demandons la publication complète du rapport « Impact Cycle 2016 » établi par EDF au nom également d’Orano Cycle et de l’Andra et du rapport d’expertise de l’IRSN sur le dossier. Nous regrettons de ne pas avoir été suivis par le Haut comité sur ce sujet.
  • La classification en matières valorisables des combustibles irradiés non traités et de l’uranium de retraitement repose sur une chimère, la génération IV de réacteurs nucléaires refroidis au sodium, un métal qui s’enflamme spontanément à l’air et qui explose dans l’eau. Le concept date des années 1950 et, s’il devait aboutir, aura fait l’objet de plus d’un siècle de recherches et développements. De plus, la puissance du projet de démonstrateur Astrid a été revue à la baisse. Il n’est pas raisonnable de bâtir la politique de gestion des matières et déchets nucléaires français sur cette promesse peu réaliste. Il est indispensable de présenter un plan de gestion alternatif sans génération IV.
  • Il en est de même pour les grands projets structurants, comme le centre d’enfouissement Cigéo, qui fait l’objet de fortes contestations et qui n’est pas encore qualifié. Là encore, il est important de travailler à un plan de gestion alternatif des déchets radioactifs.
  • Le reclassement des matières dites valorisables en déchets radioactifs aura un impact énorme sur la gestion des déchets radioactifs et doit être préparé. Il est interdit de stocker en France des déchets radioactifs d’origine étrangère. Est-ce que les matières valorisables d’origine étrangère devenues déchets seront renvoyées dans leur pays d’origine ?


En savoir plus : https://www.sdn-berry-giennois-puisaye.fr/

Le Haut Comité a publié un volumineux RAPPORT sur le CYCLE DU COMBUSTIBLE : il fait 101 pages !

En page 97 - Le projet de piscine de stockage centralisée et... pour la 1ère fois "publiquement", un schéma du plan de la future installation !

Pour la création de ces nouvelles capacités d’entreposage, EDF a engagé l’étude d’une piscine d’entreposage avec l’objectif d’entreposer les combustibles MOX usés et URE usés issus de l’exploitation du parc nucléaire en attente de leur valorisation dans des réacteurs de 4ème génération ou, à défaut, de leur stockage à Cigéo si cette filière ne devait pas être développée à l’avenir.
Pour répondre à ce besoin, EDF envisage pour cette installation d’entreposage une durée d’exploitation de l’ordre d’une centaine d’années.
EDF envisage également que cette piscine permette, en tant que de besoin, l’entreposage des combustibles RNR usés issus du fonctionnement du réacteur Superphénix ainsi que l’entreposage transitoire de combustibles UNE usés.
Ce projet, s’il est confirmé par EDF, devra également faire l’objet d’une concertation publique.

 

Et en page 99 et 100 - Informations et communications publiées à destination du public des différents acteurs du cycle du nucléaire : Ministère de la transition écologique et solidaire MTES (rubrique « Energies »), ASN, IRSN, EDF, ORANO (La Hague, Tricastin, Malvési , Melox, réaménagement des anciens sites miniers français) CEA,  ANDRA (projet CIGEO, labo,sites de stockage).

 

Page 98 - Point de vue des trois associations : ACRO (Association pour le Contrôle de la Radio-Activité dans l'Ouest), Greenpeace et France Nature Environnement.

  • Les associations signataires saluent la publication de ce rapport qui fait un bilan sur le combustible nucléaire, son utilisation, traitement et devenir, même s’il reste incomplet. Plusieurs questions sont sans réponse.
  • Il apparaît que moins de 1% des combustibles irradiés sont recyclés actuellement (0,9%) et il est abusif de parler de « cycle » et encore plus de « cycle fermé ». La terminologie « cycle ouvert » pour qualifier l’absence de cycle frise le ridicule. Par ailleurs, plus du tiers des combustibles usés issus des réacteurs à eau pressurisée d’EDF ne sont actuellement pas retraités, quarante ans après le premier déchargement.
  • Le combustible MOX n’est utilisé que dans les réacteurs les plus anciens. Leur arrêt progressif dans les années à venir va entraîner une baisse du retraitement et du taux de recyclage. Comme le rapport n’aborde pas cette évolution, nous demandons la publication complète du rapport « Impact Cycle 2016 » établi par EDF au nom également d’Orano Cycle et de l’Andra et du rapport d’expertise de l’IRSN sur le dossier. Nous regrettons de ne pas avoir été suivis par le Haut comité sur ce sujet.
  • La classification en matières valorisables des combustibles irradiés non traités et de l’uranium de retraitement repose sur une chimère, la génération IV de réacteurs nucléaires refroidis au sodium, un métal qui s’enflamme spontanément à l’air et qui explose dans l’eau. Le concept date des années 1950 et, s’il devait aboutir, aura fait l’objet de plus d’un siècle de recherches et développements. De plus, la puissance du projet de démonstrateur Astrid a été revue à la baisse. Il n’est pas raisonnable de bâtir la politique de gestion des matières et déchets nucléaires français sur cette promesse peu réaliste. Il est indispensable de présenter un plan de gestion alternatif sans génération IV.
  • Il en est de même pour les grands projets structurants, comme le centre d’enfouissement Cigéo, qui fait l’objet de fortes contestations et qui n’est pas encore qualifié. Là encore, il est important de travailler à un plan de gestion alternatif des déchets radioactifs.
  • Le reclassement des matières dites valorisables en déchets radioactifs aura un impact énorme sur la gestion des déchets radioactifs et doit être préparé. Il est interdit de stocker en France des déchets radioactifs d’origine étrangère. Est-ce que les matières valorisables d’origine étrangère devenues déchets seront renvoyées dans leur pays d’origine ?